Le cheval et la culture amérindienne

Artiste inconnu

En descendant le Mississippi en 1682 Robert Cavelier de La Salle rapporta dans ses annales que les Apaches du bas Missouri au Kansas avaient beaucoup de chevaux.

L’explorateur français Claude-Charles du Tisné a écrit avoir compté trois cents chevaux en 1719 dans un village des Osages en Oklahoma sur les bords de la rivière Verdigris, nommée d’après la couleur vert-de-gris de ses eaux. Il est donc certain que les gens des Grandes Plaines étaient assez bien pourvus de chevaux au début du 18ème siècle. Mais d’où venaient ces chevaux que les Amérindiens appelaient « gros chiens » et quelle a été leur influence culturelle ?

Lorsque les Espagnols quittèrent le Sud-Ouest en 1680 suite à la révolte des Pueblos, ils abandonnèrent un grand nombre de chevaux que les tribus de la région adoptèrent pour remplacer les chiens comme moyen de transport et pour troquer entre elles. Les chevaux à la robe pie avec les oreilles colorées, nommés des « medecine hats », étaient hautement prisés des Premières Nations car, dit-on, ils possédaient des pouvoirs surnaturels.

L’arrivée du cheval a eu un effet considérable sur la culture des Amérindiens qui comptaient sur le bison pour survivre. Avec le cheval, ils ont amélioré leur capacité à chasser au point de créer un surplus de peaux pour commercer avec les Français et les Canadiens à des points de rendez-vous à travers les Grandes Plaines. Cela leur a permis d’acquérir des biens qui n’auraient autrement pas été disponibles pour eux.