Découverte du Chenal des Aransas près de Rockport

A la pointe du Chêne (photo Michael Fiveson)

Jean Béranger, originaire de La Rochelle, France, était un marin chevronné au service de la Compagnie française des Indes occidentales et du gouverneur de la Grande Louisiane, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville.

En mai 1720, Bienville lui demanda d’explorer la baie de Saint-Bernard (aujourd’hui Matagorda) afin de trouver un site propice à une colonisation. Pour cette recherche Béranger navigua à bord du Saint-Joseph, un trois-mâts, et son expédition aboutit à la découverte du chenal des Aransas près de l’actuelle ville de Rockport au Texas.

Dans ses récits de voyage Béranger décrit avec une certaine exactitude l’île Saint-Joseph (aujourd’hui San Jose Island) et l’île d’Orléans (aujourd’hui Mustang Island), la Pointe du Chêne (Live Oak Point près de l’actuelle ville de Rockport) ainsi que la langue et les coutumes des peuples autochtones visités. On raconte que Béranger aurait enterré au pied d’un chêne une tablette de plomb affichant trois fleurs de lys pour revendiquer la région au nom du roi de France.

Les hommes perdus de l’île d’Orléans

Le 13 septembre 1720, Béranger aurait demandé à monsieur de Charleville, un membre de l’équipage, de faire une reconnaissance pédestre le long du rivage de l’île d’Orléans vers le sud avec quelques guerriers de la tribu des Aransas et d’allumer de temps à autre des feux de signalisation sur la plage.

Au moment de quitter les lieux à l’approche de l’automne et sans nouvelle de Charleville, Béranger laissa derrière le sergent Sylvestre et le soldat Parisien avec mission de retrouver Charleville et la promesse d’être relevés au printemps prochain. Malheureusement pour eux, Sylvestre et Parisien furent laissés à leur sort après que les Français apprirent que l’extrémité sud de l’île d’Orléans était dans le chenal de Corpus Christi en zone espagnole. Personne ne sait ce qu’il est advenu de ces trois hommes abandonnés.