Baton Rouge, un nom aux origines multiples

La capitale de l’Etat actuel de Louisiane, Baton Rouge, a été établie en 1719 comme poste militaire français afin de protéger les quelques hameaux de la région, les nouveaux arrivants et les voyageurs du Mississippi.

Le nom de la ville a cependant plusieurs origines qui remontent à 1699.Aux lecteurs de choisir, car il n’y a pas de consensus parmi les historiens. S’agit-il d’un nom autochtone, d’une borne de démarcation, d’un séchoir à viande, ou d’arbres sans écorce ?

1️⃣ Les Amérindiens ont depuis des siècles appelé la région « Istrouma » qui signifie bâton rouge. Les explorateurs français et canadiens ont tout simplement adopté la même appellation.

2️⃣ Les nouveaux arrivants ont appris des Premières Nations qu’un morceau de bois rond démarquait ici les territoires entre deux peuples autochtones distincts, les Houmas et les Bayogoulas.

3️⃣ La caractéristique de l’endroit était un grand poteau que les indigènes utilisaient pour faire sécher leur gibier et les poissons et sur lequel la coulée du sang avait taché le bois d’un rouge cramoisi.

4️⃣ Des cyprès rouges dépouillés de leur écorce embellissaient le paysage avec leur reflet dans l’eau claire. Les Français ont appelé le site « Bâton Rouge » qui perdit son accent sous le régime anglais.

Baton Rouge a été officiellement nommé ainsi par Pierre Le Moyne d’Iberville, le troisième et le plus célèbre des 12 fils de Charles Le Moyne, originaire de Ville-Marie (Montréal). Ses annales, maintenant publiées, fournissent un compte rendu détaillé des premières explorations de la basse vallée du Mississippi. Iberville et ses compagnons ont remonté le fleuve Mississippi pendant onze jours en mars 1699 avant d’atteindre le village des Bayogoulas.

Le reflet de huit cyprès rouges dans l’eau claire (photo Iris Greewell)

Iberville a décrit d’une manière intéressante les coutumes, les cérémonies, les rituels et les modes de vie des gens du pays, y compris le séchage du gibier et des poissons sous le soleil ardent du sud de la Grande Louisiane. Comme les visiteurs des temps modernes, il fut impressionné par la beauté des cyprès rouges bordant les anciens bras et méandres du Mississippi appelés « bayous ».