Fort Saint-Joseph (1691 – 1781) a été créé à partir d’une mission des jésuites dans les années 1680. Ce fut l’un des premiers établissements européens dans la partie occidentale des Grands Lacs.
Vers la fin du 17ème siècle le fort servait de poste de traite et à des fins militaires. Il hébergeait un commandant, une vingtaine de soldats, un forgeron, un aumônier, un charpentier, un interprète, et une quinzaine de ménages. Des sources documentaires indiquent qu’à l’intérieur des palissades se trouvaient la maison des officiers, une caserne, la chapelle, un entrepôt militaire et des bâtiments pour stocker les marchandises et les fourrures. On estime qu’à partir de 1753 plusieurs résidences familiales auraient été érigées à l’extérieur des palissades. Le fort était achalandé car il était situé à la croisée de la rivière Saint-Joseph et du sentier populaire des Sauks qui reliait la rivière Détroit à Rock Island sur le fleuve Mississippi.
Une richesse archéologique
Le forgeron résident était occupé à fabriquer des outils en fer, des charnières, des crampons, des clous et d’autres éléments structurels nécessaires pour maintenir une communauté autosuffisante. Il fabriquait également des articles de commerce tels que des alênes, des ciseaux et des hameçons. La seule autre option était d’attendre que les pièces en fer arrivent de la ville de Québec. Le voyage Québec – Saint-Joseph prenait environ 75 jours dans un sens, en canot, ce qui rendait la fabrication locale d’objets métalliques sur mesure absolument nécessaire.
Le projet archéologique de Fort Saint-Joseph est une initiative conjointe de la ville de Niles au Michigan et de l’université Western Michigan pour l’excavation, l’interprétation et la préservation des vestiges patrimoniaux du Fort Saint-Joseph. Voici quelques artefacts découverts sur le site du fort.